Ce profil de pratique efficace figure parmi les quinze études de cas analysant la façon dont des initiatives communautaires novatrices tirent parti d'approches globales pour améliorer les conditions sociales et économiques à l'échelle locale.

Remontons au début des années 1980. La guerre du Viêt-nam venait tout juste de se terminer, et des gens cherchaient à s'enfuir de leur pays où régnaient la violence et le danger. De nombreuses personnes ont abouti dans des camps de réfugiés mis sur pied un peu partout dans la région, car la violence s'était étendue aux pays avoisinants, dont le Laos et le Cambodge. Témoins de leur état critique, des pays tels que le Canada ont commencé à ouvrir leurs portes à ces quelque cent mille réfugiés. Pour ces derniers, la possibilité de refaire leur vie loin des périls de leur pays était bienvenue, mais leur transition et leur acculturation dans leur terre d'accueil n'a pas pour autant été facile : il ne s'agissait pas seulement de s'établir et de participer à la vie de leur nouvelle communauté. Pour permettre aux nouveaux arrivants de s'intégrer pleinement à la société, il fallait mettre en place une infrastructure de transition et de ressources.