Ce profil de pratique efficace figure parmi les quinze études de cas analysant la façon dont des initiatives communautaires novatrices tirent parti d'approches globales pour améliorer les conditions sociales et économiques à l'échelle locale.
La majorité des Canadiennes et Canadiens vivent en milieu urbain. En 2001, 80 pour cent de la population du pays était établie dans une agglomération urbaine, par rapport à 78 pour cent en 1996. C'est également en ville que les nouveaux immigrants s'installent principalement. Du point de vue du capital humain, les nouveaux Canadiens offrent au marché du travail de riches connaissances et compétences. Les immigrants de toutes les catégories - indépendants, regroupement familial et réfugiés - sont beaucoup plus nombreux que les Canadiens appartenant au même principal groupe d'âge actif à détenir un diplôme universitaire.
Cependant, même si les villes abritent les communautés les plus prospères au pays, elles comportent également des zones de marginalisation, d'exclusion et de pauvreté. L'ancienne ville de York à Toronto, où est établie la Learning Enrichment Foundation (LEF), en est un bon exemple. Par rapport aux autres villes de la région du Grand Toronto, York affiche le pourcentage le plus bas de jeunes de 25 ans et moins ayant reçu une formation universitaire; c'est également là qu'on trouve le revenu total moyen le plus bas, le taux de chômage le plus élevé, le pourcentage le plus élevé de familles monoparentales et le pourcentage le plus élevé de jeunes de 25 ans et moins n'ayant pas terminé leurs études secondaires (9e année et moins). Voilà la dure réalité des villes canadiennes : les foyers de pauvreté et d'exclusion entourés par des zones de prospérité représentent des lacunes fondamentales dans les politiques économiques et sociales.